La créature (La criatura) - 1977
Information générales[modifier | modifier le wikicode]
Titre original: La criatura
Pays: Espagne
Réalisateur: Eloy de la Iglesia
Date: 1977
Genre: Comédie dramatique
Durée: 1h40
Renseignements complémentaires:
Scénario: Enrique Barreiro et Antonio Fos
Musique: MANUEL Victor et AUTE Luis eduardo
Chef opérateur: ARTIGOT Raul
Distribution:
Acteurs:[modifier | modifier le wikicode]
ARIZA Mercedes, CASANOVA Silvia, BELEN Ana, CIGES Luis, CLIMENT Amparo, DIEGO Juan, GAMERO Antonio, GRAVY Claudia, REPARAZ Ramon, MELGARES Paco, RUIZ Felipe
Résumé:[modifier | modifier le wikicode]
La femme d'un politicien régulièrement impuissant, est enceinte. Elle fait une fausse couche après l'agression par un chien. A sa sortie de l'hôpital, elle s'attache au même genre d'animal, un somptueux berger allemand, dans une relation des plus ambiguës...
Critique:[modifier | modifier le wikicode]
Les chroniques de l'étrange:
"La créature (1977) aborde, tout en métaphore mais très explicitement, le délicat sujet de la zoophilie. Cristina, mariée à un présentateur télé vedette, franquiste par conformisme, tombe enceinte après quatre ans de tentatives infructueuses, au moment où son couple bat de l'aile. Cet enfant pourrait tout rétablir, mais quelques jours avant l'accouchement, un berger allemand noir l'effraie, et elle fait une fausse couche. Un peu plus tard, alors qu'ils sont en vacances, un même berger allemand ne cesse de la suivre, et Cristina finit par le prendre avec elle. Son affection pour le chien grandit à tel point que son mari devient jaloux et violent.
Suivant la grande règle, Eloy de la Iglesia ne fait que suggérer la nature de la relation entre la femme et le chien. Une scène onirique particulièrement forte, des ellipses bien placées, et le fait de voir la femme s'épanouir alors que son mari s'imagine le pire suffisent à instaurer un tel doute que, lorsque la femme tombe une deuxième fois enceinte et qu'elle décide de se retirer dans la maison de campagne avec le chien, on croirait volontiers à l'impossible. Si le sujet est des plus dérangeants, notons que la perversité du film tient bien plus dans sa métaphore politique. Lors d'un discours du pouvoir, les opposants à Franco sont traités de… chiens qui aboient. La passion de Cristina devient donc un acte de résistance politique, un choix d'opposition à Franco et à la soumission lâche de son mari. Eloy de la Iglesia, ou la zoophilie érigée en acte de résistance. Il fallait oser !"
http://www.fluctuat.net/934-Les-Chroniques-de-l-etrange-09