Blog:2023-04-26

Un air de Nostalgie

Ca fait longtemps que j'avais pas écrit quelque chose de "personnel".
Lundi soir, avant de monter dans le train pour retourner à la maison retrouver mes poilus, je me suis arrété au kiosk à journal dans la gare.
Va faisait très longtemps que je m'y étais pas arrété. J'ai regardé du côté des magazines informatiques, et, là, j'ai vu les magazines animaliers. Je me suis dis "Où est ce que c'est ..." et là, à la recherche de ma Madelaine de Proust, je me suis mis en quête de "Cheval Magazine".
Je ne l'ai pas trouvé, j'ai bien cherché, alors d'un pas décidé je vais, presque honteux, demander à la dame qui mettait des trucs dans un rayon s'ils avaient le dis magazine, et oui, juste en haut, à côté des magazines pour adultes (hasard ? je ne sais pas et on ne le saura jamais.)

Et là, je me suis replongé, sans réellement le vouloir, dans un Univers que beaucoup connaissent aujourd'hui et qui lisent ce blog : ce sentiment de honte, à cause de notre entourage. Ce sentiment où on ne peut pas faire ce qu'on veut.
Je me souviens que je "devais" cacher à mes proches que je lisais cette revue. Ils auraient pas compris.
Je vivais encore chez mes parents, comme beaucoup, je n'avais jamais réellement approché un cheval de ma vie, je ne faisais pas encore d'équitation, mais je lisais souvent ce magazine.

Je me souviens également d'un roman, "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", que j'avais acheté sans rien dire à personne, et que je lisais dans le bus, sur le chemin de l'Université.
Je me souviens comment, une fois à la maison, je faisais attention que ce roman ne soit pas visible lorsque mon sac était ouvert.

Ce sentiment de honte de s'intéresser à quelque chose qui n'était pas normal.

Si je vous en parle aujourd'hui, avec un brin de nostalgie, c'est parce que ça fait presque 15 ans que cette époque est révolue.

Aujourd'hui, ce n'est plus un sentiment de honte, mais de fierté. Fierté d'être qui je suis, d'aimer ce que j'aime, et je dis merde à ceux qui ne comprennent pas. Oui j'aime le monde des chevaux, avec les années, l'âge, je l'ai dis, j'ai mon cheval à la maison, sur un terrain acheté avec mes sous, que j'ai eu grâce à mon travail.

Soyez donc fier de qui vous êtes, et même si le temps peut vous sembler long lorsque vous vivez chez vos parents, que vous n'avez pas de compagnon à la maison, rassurez vous, parce que si c'est ce que vous voulez vraiment, vous finirez par y arriver.

Mais il faut savoir ce que l'on veut dans la vie : certains les femmes, d'autres la vie de famille, d'autres encore le travail.
Choisir c'est renoncer, et je dois avouer que c'est assez vrai.
Chaque choix que j'ai eu à faire dans ma vie, je l'ai pris pour aller dans la direction que je m'étais fixé assez tôt : vivre tranquille, isolé de tous, avec un bout de terrain autours de la maison, pour avoir mes poilus et, les beaux jours, pouvoir prendre mon café dehors en admirant mes loulous sous le soleil.

Mon rêve est maintenant devenu réalité, avec plusieurs années à chercher comment faire. Déménager, changer de métier, trouver un coin pas trop cher, pas trop loin pour travailler.
Alors oui, je n'ai pas de Mcdo à moins d'une heure de la maison, et je n'ai que l'adsl à la maison. Mais j'ai la chance de voir mes poilus tous les jours et ça, ça n'a pas de prix pour moi, c'était l'objectif de vie que je m'étais fixé, et j'y suis parvenu.

Croyez en vos rêves, s'ils sont suffisamment forts, vous y arriverez. Mais vous devrez faire des choix, et renoncer à certaines branches de votre vie.

Pour terminer cette petite tranche de vie, je dois vous avouer que ce qui m'a permis d'arriver à mon objectif, c'est les amis.
Ce cercle de personnes qui partageaient / partagent les même passions que moi.
J'ai eu la chance d'être entouré par les bonnes personnes, que je n'oublierais jamais.
Grâce à ces personnes j'ai pu m'assumer, vivre ma passion sans avoir honte du regard des autres.
Grâce à eux j'ai appris à monter à cheval, j'ai mon cheval à la maison maintenant, avec des clôtures posées par mes soins.

Tout n'est pas tombé tout cuit, je me souviens de la première fois où, tout seul, je suis allé dans un centre équestre pour demander à faire une "balade découverte". J'avais peur qu'on me pose 1 000 questions. Mais non, ça a été impeccable. J'ai eu peur, mais au bout d'un moment, l'envie est tellement forte que la peur passe au second plan.

J'espère que ce message en aidera plusieurs, qui se retrouveront dans la vie que j'avais lorsque j'étais étudiant chez papa/maman.
N'oubliez jamais qu'il y a des personnes qui partagent les même passions que vous, et qu'il existe des forums comme le forum Zooville, qui comporte une partie française, où vous pourrez rencontrer vos semblables, parler de votre passion pour les chiens, les chevaux, les poneys.

Merci encore à toutes ces personnes qui m'ont accompagné durant tout ce temps, qui m'ont aidé, soutenu.
Je me souviens encore du conseil qu'on m'avait donné en parlant des cure-pieds pour les pieds des chevaux : "il faut une couleur vive, fluo, pour ne pas les perdre dans l'herbe". J'y pense à chaque fois que je suis dans un Décathlon et que je vois des cures pieds vert foncé.

Si vous avez envie de discuter, d'échanger, n'hésitez pas à me contacter par email : [email protected]