« Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) » : différence entre les versions

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==Le DSM et la zoo==
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La [[zoophilie]] ou [[bestialité]] figure parmi les pathologies mentales au DSM parmi les [[paraphilie]]s sous l'intitulé "Autres paraphilies non-spécifiés" sous le code [302.9] (de la même façon que le fétichisme ou encore le masochisme). Ce qui rend le zoophile parfaitement responsable de ses actes.
La [[zoophilie]] ou [[bestialité]] figure parmi les pathologies mentales au DSM parmi les [[paraphilie]]s sous l'intitulé "Autres paraphilies non-spécifiés" sous le code [302.9] (de la même façon que le fétichisme ou encore le masochisme). À ce titre, le DSM ne considère par le zoophile comme irresponsable.


==Interprétation==
==Interprétation==

Version actuelle datée du 5 décembre 2010 à 15:12

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM), quatrième édition, (DSM-IV) est un manuel de référence très utilisé internationalement particulièrement pour les recherches statistiques et dans une moindre mesure pour diagnostiquer les troubles psychiatriques. Sa valeur clinique est l'objet de critiques de plus en plus pressantes de la part des psychiatres et psychologues soucieux d'une psychopathologie raisonnée.

Ce manuel est édité par l'Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association, APA). Les diagnostics de pathologie psychiatrique portés à l'aide du DSM-IV reposent sur l'identification clinique de syndromes et sur les données paracliniques fournies par les examens complémentaires (examens biologiques, imagerie médicale...) Ces diagnostics sont catégoriels et identifient un nombre minimum de critères afin qu'une personne soit considérée comme présentant une pathologie psychiatrique ou neuropsychiatrique.

La Classification Internationale des Maladies (CIM-10) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est l'alternative la plus couramment utilisée.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Il consiste en une sorte de taxinomie des troubles psychiatiques et présente une réelle utilité en terme statistique. Tel qu'il était précédemment conçu, les pathologies psychiatriques étaient systématiquement considérées comme un continuum allant de la normalité à la pathologie sévère. En conséquence, il n'y avait pas de distinctions claires entre ce qui était considéré comme normal et comme pathologique. Dès lors une part considérable de la population générale était susceptible d'être diagnostiquée comme porteuse d'un trouble psychiatrique. On insistait alors sur l'intensité du trouble jugée sur des difficultés personnelles ou interpersonnelles.

Le DSM fut l'objet de nombreuses controverses notamment en ce qui concerne l'homosexualité qui a été retirée du manuel diagnostique en 1973 après trois années de manifestations des associations de représentants homosexuels (voir notamment: Kameny (Frank)).

La troisième édition du DSM en 1980 fut l'objet de modifications majeures. Elle abandonne le modèle psychiatrique au profit d'un modèle biomédical. Cependant il retient l'approche catégorielle délimitant des populations porteuses de pathologies définies sur la base de critères cliniques.

La quatrième édition (DSM-IV) est publiée en 1994 et reconnaît 410 troubles psychiatriques. C'est actuellement une version révisée de 2000 qui est utilisée. Une cinquième édition est annoncée pour 2011 et des groupes de travail auraient été constitués en 2007.

Limites et intérêt[modifier | modifier le wikicode]

L'intérêt du DSM est de proposer une classification rigoureuse des pathologies qui permet la constitution d'un langage commun chez les cliniciens. En outre il permet de faire des recherches statistiques sur la fréquence d'un trouble pour guider des recherches de santé publique.

Ses limites sont celles inhérentes à la catégorisation. Il pose des questions en terme d'enfermement des personnes dans un diagnostique au risque de céder à une médicalisation excessive de l'état de souffrance.

Critiques du mouvement psychanalytique[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement psychanalytique adopte une vision critique à l'égard du DSM. Ils considèrent que le symptôme est l'expression déplacée et/ou symbolique d'un trouble et d'une angoisse en partie inconscientes. Ils réfutent le point de vue exclusivement descriptif des DSM. Pour eux, établir des diagnostics fiables sur des troubles dont on ne prend en compte que le côté visible est sujet à caution parcequ'elle promeut la méconnaissance de l'origine des troubles en cause.

Le DSM est par ailleurs accusé de conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique.

Le DSM et la zoo[modifier | modifier le wikicode]

La zoophilie ou bestialité figure parmi les pathologies mentales au DSM parmi les paraphilies sous l'intitulé "Autres paraphilies non-spécifiés" sous le code [302.9] (de la même façon que le fétichisme ou encore le masochisme). À ce titre, le DSM ne considère par le zoophile comme irresponsable.

Interprétation[modifier | modifier le wikicode]

Au même titre que la classification de l'OMS, le DSM est d'abord une taxinomie psychiatrique et se caractérise par une certaine pathologisation de l'ensemble du comportement humain. Certains comportements qui figurent dans cette liste n'ont pas nécessairement pour effet d'être à l'origine de problèmes dans la vie sociale. C'est parfois même la société qui ayant tendance à les considérer comme des troubles peut être à l'origine de manifestations de types pathologiques.

D'ailleurs, cette liste de troubles mentaux n'a pas de caractère définitif. L'homosexualité ayant été retirée de cette liste en 1973 à l'issue du combat initié par Frank Kameny, il n'est pas interdit d'envisager qu'un jour la zoophilie puisse être retirée de cette liste.

liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Voir également[modifier | modifier le wikicode]