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[[Catégorie:Argumentaires]]
On oppose souvent aux zoophiles que la '''La zoophilie ne serait pas naturelle''' ou qu'elle serait '''[[contre-nature]]'''. Il est possible d'acquiescer à cette affirmation pour argumenter que le fait qu'elle soit ou non naturelle ne devrait pas avoir d'incidence sur son statut légal. Qu'à ce titre, il ne s'agit pas nécessairement d'un argument suffisant pour justifier son interdiction ou sa disqualification.
 
Il est toutefois possible de répondre de manière plus pertinente à cet argument en ayant recours au grand ethnologue du 20e siècle : Claude Levi-Strauss. S'il n'aborde pas la question de la zoophilie, ses propos concernant l'inceste s'appliquent très bien à la zoophilie.
 
== Raisonnement de Claude Levi-Strauss sur l'inceste ==
Le raisonnement de Claude Levi-Strauss sur l'inceste est le suivant :
 
Historiquement, l'inceste est le seul interdit commun à toutes les civilisations humaines présentes et passées. Claude Levi-Strauss part du principe que cette universalité n'est pas due à l'horreur que l'inceste inspire (qui est d'ordre culturelle) mais, au fait qu'il existe un désir tabou de l'inceste (qui lui serait naturel).


'''La zoophilie n'est pas naturelle.'''
Selon lui, il a donc fallu instituer des règles, des lois pour rendre cette pratique culturellement horrible.
C'est un des arguments récurrents que le zoophile entend souvent. D'habitude, il est admis de répondre positivement à cette injonction en argumentant que, le fait qu'elle soit naturel ou non, ne vient pas affecter son statut légale, que ce n'est pas un argument valide à sa discrétisation. On peut pousser la réflexion un cran plus haut:


La vision qui fait de la zoophilie un acte non naturel peut-être démonté facilement. Et c'est le plus grand ethnologue de ce siècle qui nous le prouve. Évidement il ne parle pas directement de zoophilie mais d'inceste. Je ne vais pas beaucoup m'attarder sur ce point, c'est juste à titre de comparaison purement factuelle qui me semble pertinente.
En revanche, si cette pratique avait été non-naturelle, alors il n'aurait pas fallu créer de telles lois. Par exemple, il n'existe pas de loi prescrivant de ne pas mettre sa main au feu. C'est naturel !


Son raisonnement sur l'inceste est le suivant: Historiquement, l'inceste est le seul interdit commun dans toutes les civilisations humaines présentes et passées. Il part du principe que cette universalité n'est pas dû à l'horreur que l'inceste inspire (qui lui est d'ordre culturelle) mais, au fait qu'il existe un désir tabou de l'inceste (qui lui serait naturel). Il a donc fallu instituer des règles, des lois qui on rendu cette pratique culturellement horrible sur le plan culturel.
== Application à la zoophilie ==
Si en revanche, cette pratique avait bien été naturel alors, il n'aurait pas fallu créer des lois. Par exemple: il n'existe pas de loi vous disant de ne pas mettre votre main au feu. C'est naturel.


Donc, et c'est là que c'est pertinent: si la zoophilie n'avait pas été pas été naturel comme on l'entend dire si souvent alors, pourquoi avoir dû faire des lois pour l'entraver? C'est bien la preuve que la zoophilie est une pratique restreinte certes, mais naturelle.
Donc, et c'est là que cela devient pertinent à l'égard de la zoophilie, si la zoophilie n'avait pas été naturelle comme on l'entend dire si souvent, alors pourquoi avoir eu besoin de produire des lois pour l'empêcher ? Cela prouve bien que la zoophilie, même comme pratique peu commune, est naturelle.


== Source ==
Claude LEVI-STRAUSS, ''Les Structures élémentaires de la Parenté'', éd. Mouton, pp. 28-29.


Source:
[[Catégorie:Argumentaires]]
Claude LEVI-STRAUSS
Les Structures élémentaires de la Parenté, éd. Mouton, pp. 28-29

Version actuelle datée du 8 décembre 2010 à 12:46

On oppose souvent aux zoophiles que la La zoophilie ne serait pas naturelle ou qu'elle serait contre-nature. Il est possible d'acquiescer à cette affirmation pour argumenter que le fait qu'elle soit ou non naturelle ne devrait pas avoir d'incidence sur son statut légal. Qu'à ce titre, il ne s'agit pas nécessairement d'un argument suffisant pour justifier son interdiction ou sa disqualification.

Il est toutefois possible de répondre de manière plus pertinente à cet argument en ayant recours au grand ethnologue du 20e siècle : Claude Levi-Strauss. S'il n'aborde pas la question de la zoophilie, ses propos concernant l'inceste s'appliquent très bien à la zoophilie.

Raisonnement de Claude Levi-Strauss sur l'inceste[modifier | modifier le wikicode]

Le raisonnement de Claude Levi-Strauss sur l'inceste est le suivant :

Historiquement, l'inceste est le seul interdit commun à toutes les civilisations humaines présentes et passées. Claude Levi-Strauss part du principe que cette universalité n'est pas due à l'horreur que l'inceste inspire (qui est d'ordre culturelle) mais, au fait qu'il existe un désir tabou de l'inceste (qui lui serait naturel).

Selon lui, il a donc fallu instituer des règles, des lois pour rendre cette pratique culturellement horrible.

En revanche, si cette pratique avait été non-naturelle, alors il n'aurait pas fallu créer de telles lois. Par exemple, il n'existe pas de loi prescrivant de ne pas mettre sa main au feu. C'est naturel !

Application à la zoophilie[modifier | modifier le wikicode]

Donc, et c'est là que cela devient pertinent à l'égard de la zoophilie, si la zoophilie n'avait pas été naturelle comme on l'entend dire si souvent, alors pourquoi avoir eu besoin de produire des lois pour l'empêcher ? Cela prouve bien que la zoophilie, même comme pratique peu commune, est naturelle.

Source[modifier | modifier le wikicode]

Claude LEVI-STRAUSS, Les Structures élémentaires de la Parenté, éd. Mouton, pp. 28-29.