Blog/2024-09-20

Mais où est la zoophilie ?!

Comme beaucoup de français, je m'intéresse aux affaires judicaires : Making a murderer, l'affaire Jubilar, Lina, et, dans l'actualité, l'affaire des viols de Mazan.

Je regarde tous les jours les comptes rendus faits par les journalistes. On a évoqué la pédophilie, mais jamais la zoophilie.

Donc, je me pose cette question : où est la zoophilie !?


On est dans une affaire des plus sordides, avec des personnes de tout horizon.

Il y a un pompier qui stockait des images pédophiles dans l'ordinateur de sa caserne.

Pourquoi pas de zoophilie ? Pourquoi pas d'images retrouvées dans les ordinateurs ?


Je n'ai pas la réponse à cette question, et je m'attends chaque jour à voir apparaitre ce sujet dans les rapports des journalistes accrédités qui suivent ce procès de près.


Je profite de ce billet de blog pour partager ma vision de ce procès.

J'ai entendu des mots très durs sur la chaine CNews : avant hier, on parlait de "monstre". Ce midi, ça parlait de la peine de mort.


Ce procès m'intéresse pour 2 raisons, complètement distinctes.

1° La première, c'est une raison humaine : on voit ici le choc de 2 civilisations : celle qui a une sexualité exacerbée, et celle qui a une sexualité "de couple".

Une des personnes ce midi sur le plateau de CNews citait le témoignage d'une personne ayant vu l'annonce du mari passer à plusieurs reprises sur le site Coco. Elle s'étonnait du fait que cette personne n'ai pas signalé ce message.

Mais ces personnes n'ont pas la moindre idée des messages que l'ont trouvait sur coco ! C'était le lieu où trouvait toute la sexualité cachée de l'âme humaine.

En passant par des choses légales, illégales, morales, immorales.

Imaginez un lieu de rencontre sans règles, où tout le monde laisse ses fantasmes parler. Voilà ce qu'était coco.

Il n'y a pas forcément que du mal, et je ne suis pas de ceux qui parlent de coco que en mal. Il y a de très belles rencontres qui ont pu se faire via ce site, j'en fais parti, sans rien d'illégal (à l'époque)

Mais la façon dont les gens "normaux" (comprendre qui ont une sexualité avec un partenaire, en couple) parlent des viols de Mazan permet de comprendre l'idée que ces personnes se font de la sexualité.

C'est peut être une application de la fenêtre d'Overton, où le fait de poser une fenêtre très large, avec la notion de viols multiple, permet de parler et de comprendre des sexualités en dehors du cadre "classique" et accepté par la morale majoritaire.


2° La seconde, c'est une raison philosophique : si on fait abstraction du côté humain, ce procès est en fait le procès du consentement.

Vous savez combien ce sujet est cœur de notre sexualité et a été (et sera encore) abordé à de multiples reprises.

La façon dont j'assiste à ce procès se divise en deux : je dissocie la partie consentement (tout ce qui est mental) du reste (notamment le côté physique).

Les 2 sujets peuvent générer de la souffrance, et l'un n'est pas supérieur à l'autre.

Mais comprendre, lorsqu'on lit les retranscriptions des journalistes, de quoi on parle, est très important pour se faire sa propre idée, et comprendre ce qui se passe.


Chacun se fera sa propre opinion sur le sujet, comme sur tout sujet de société.


Pour ma part, parler de peine de mort est un peu excessif. Il y a, comme je le dis souvent dans la condamnation de la zoophilie, une échelle des peines à respecter.

Si on estime que le mari est un monstre, qu'il faut rétablir la peine de mort, alors que nous sommes plus dans une souffrance mentale qu'une souffrance physique, que devrait on faire dans le cas de l'affaire Lola, où une adolescente a été découpée en morceaux et placé dans une valise ?


La zoophilie est condamnée par de la prison et une forte amende. Une personne a été condamnée à de la prison pour avoir laissé ses chiens avoir des rapports sexuels avec lui.

Comment condamner le mari dans cette affaire ? Comment condamner les 50 personnes qui sont venus violer son épouse ?

Le mari est en prison depuis octobre 2020. Cela va faire 4 ans.

Je découvre que la peine maximale pour le motif de "viol en réunion" est de 20 ans.

Je n'arrive pas à avoir une idée sur la peine à donner, tant cette affaire, même chez moi, me met mal à l'aise, au sens où elle active des émotions que je n'arrive pas à décrire.

Humainement, je dirais la peine maximale de 20 ans. Mais philosophiquement, en faisant abstraction de mon côté humain, sachant que la grande majorité des violences ont été morales, 20 ans de prison pour réparer un préjudice moral ?

Si on met la peine maximale pour cette affaire, cela signifie qu'on ne peut pas imaginer un jour "voir pire". Mais je pense que pire que ça, ça peut exister...

Les peines de prison servent également à comparer les délits. Et j'ai peur qu'en plaçant cette affaire sur le haut de la pyramide, on créé un précédent qui s'effondrera tôt ou tard, malheureusement.