Modèle:Etude Initiale Retranscription Partie 3
Cette page contient la transcription de la 3ème partie de l'étude d'Animal Cross. Pour voir les autres parties, consulter la page dédié.
Cet article fait parti d'un ensemble de retranscriptions de la conférence faite par AnimalCross en février 2020. Pour accéder à l'ensemble des retranscriptions, cliquez ici.
Partie 3 - Marjolaine Baron
Benoit Thomé : Merci Aline pour ce témoignage, assez poignant, mais je pense que c'était important de l'entendre.
C'est vrai que c'est dur à entendre, en fait. Et quand on essaie de conscientiser ce qu'il y a derrière c'est vraiment grave, mais pour nous, c'était important que vous ayez ce témoignage de première main avec quelqu’un qui a vécu ça aussi douloureusement, et je tiens à vous remercier pour ce que vous avez fait.
Maintenant la parole à Marjolaine Baron, donc, docteur vétérinaire, qui a écrit une thèse sur la zoophilie, primée par l'ordre des vétérinaires.
Marjolaine Baron
00:43
Merci, bon ben bonjour à tous, comme Benoit vient de le dire, je m'appelle Marjolaine Baron, et aujourd'hui, j'ai été contactée par Benoit, parce que j'ai réalisé une thèse sur la zoophilie, pour moi, donc là, je vous mets un exemple de ma thèse.
En fait, l'idée m'est venue parce que quand j'étais jeune étudiante, donc en toute première année, j'ai lu une interview d'un monsieur qui s'appelle Michael Kiok, qui est un fervent défenseur du mouvement zoophile, et quand j'ai lu cet interview, pour moi c'était la première fois que j'abordais le sujet de la zoophilie avec sérieux, sans faire une blague un peu graveleuse.
Et ça m'a fait me poser beaucoup de questions, ça m'a fait me poser des questions parce que je suis quelqu'un de très impliquée dans le bien être animale, mais aussi parce que je suis vétérinaire et tout simplement parce que je suis quelqu'un dans une société.
Donc voilà, j'ai vraiment voulu travailler sur ce sujet là, et je vais vous raconter aujourd'hui un petit peu ce qui se passe au niveau de l'impact que la zoophilie va avoir, aussi bien sur les animaux, que sur les êtres humains.
Donc, avant de commencer, je voulais juste revenir sur une définition, sur laquelle on s'est mis d'accord aujourd'hui, les représentants, donc on dit que constituent des sévices de nature sexuelle envers un animal, tout acte sexuel, avec ou sans pénétration, de quelque nature qu'il soit, commit sur un animal, ou sur la personne de l'auteur, sans nécessaire condition de violence, contrainte, menace, ou surprise.
Et je rajouterais un chiffre, qui me semble assez important, il y a plusieurs études qui s'accordent à dire qu'il y a, on estime qu'il y a environ 1 cas de zoophilie sur 2 qui implique du zoosadisme, donc ça veut dire de la torture, voir la mort de l'animal.
Donc je commence par vous décrire un petit peu l'impact de la zoophilie sur les animaux.
02:32
Globalement, il y a une chose importante à retenir, c'est que le panel et les lésions possibles sur un animal après un acte zoophile est vraiment très très grand.
On peut ne pas avoir de lésions du tout, on peut avoir des lésions mineurs, comme on peut retrouver dans la plupart des cas de pédophilie, et ça peut aller jusqu'à l’extrême contraire, ou on va observer au contraire des lésions très sévères, voir la mort de l'animal.
Donc, j'essaie d'illustrer ça, avec un des rares cas qui a été décrit dans le contexte vétérinaire, comme vous pouvez le voir l'étude elle date de 2006, c'est quelque chose qui est assez peu documenté.
Je préfère vous prévenir d'avance, il y a peut être des photos qui risquent d'être un petit peu choquantes par la suite.
Donc, en gros, en 2006, il y a un éleveur qui est retourné dans sa pâture, et qui a retrouvé une de ses brebis de 4 ans, en décubitus latéral, donc ça veut dire qu'elle était couchée sur le côté, complètement apathique, et elle était en détresse respiratoire, parce qu'elle était très, enfin elle allait très mal, et elle avait des lésions sévères, anales et génitales d'origine indéterminée.
Par contre, à côté d'elle, on a retrouvé une branche de 38cms de long et de 2cms de large, avec du matériel rouge et sec, qui pouvait s'apparenter à du sang.
Le pronostic de la brebis était malheureusement trop sombre, et donc elle a du être euthanasiée, et ils ont réalisé une autopsie. A l’autopsie, donc, ils ont mis en évidence un certain nombre de lésions assez importantes, vous pouvez voir sur la photo de gauche, qu'il y a un sévère œdème et des ecchymoses de l'anus tout autours de la région périnéale, donc ça veut dire que c'est tout gonflé et que c'est tout bleu, clairement c'est pas sensé avoir cet allure là.
On voit même que l'anus est béant, donc, parce qu'il y a eu des lésions qui étaient très très sévères. A ce stade là ils savaient pas exactement ce qu'il se passait, et ils ont montré à l'autopsie qu'il y avait des perforations dans le vagin, avec, vous le voyez ici, une fibre végétale, qui provenait de la branche, qui était à côté d'elle.
Sur la photo de droite, on a un frottis vaginal qui a été réalisé sur la brebis, qui met en évidence des spermatozoïdes, qui, visiblement, ont une tête assez caractéristiques des spermatozoïdes humains, mais on en était pas encore surs à ce moment là, donc ils ont réalisé une PCR, c'est un examen qui permet de faire pleins de choses, et, entre autres, ça nous a permis de prouver qu'il s'agissait bel et bien de spermatozoïdes humains.
Et sur la photo de gauche, donc, on a réalisé une étude dite d'histopathologique, en gros on a prélevé des petits morceaux de tissu au niveau du vagin et du col de l'utérus, et on les a colorés et observés au microscope, et on peut voir donc, je sais pas si vous arrivez à bien voir ici, cet aspect là rouge, qui est un grossissement de cette zone là, donc ça il s'agit de petites fibres végétales qui proviennent bel et bien de la branche qui était à côté d'elle, et ils ont mis en évidence un certain nombre de lésions, d'inflammations, donc, tous les petits points violets que vous voyez, ceux sont ce qu'on appelle des neutrophiles, c'est des cellules inflammatoires, et puis ils ont mis en évidence des lésions d'inflammation avec ___, avec de la fibrine, des bactéries, et tout ça, tout ça, et ça, ça leur a permis de montrer que l'assaut zoophile avait eu lieu moins de 2 heures avant l'euthanasie de la brebis.
Donc, grâce à ces examens complémentaires, on a réussi à prouver qu'il s'agissait d'un acte zoophile, avec pénétration vaginale, mais également avec utilisation d'une branche.
06:00
Donc, pour vous montrer que le panel de lésions qui sont possibles sur les animaux est vraiment très large je me permets de vous présenter une deuxième étude qui a été menée par Munro & Thrusfield.
A la base, c'est 2 personnes qui voulaient faire une étude sur l'abus des animaux, de façon générale, et au cours de leur étude, ils se sont rendu compte qu'il y avait beaucoup de vétérinaires qui dénonçaient des cas de suspicion d'abus sexuels, donc ils ont décidé d'en faire un petit répertoire à part, que je vous présente ici.
Donc, on peut voir que sur les différents cas qu'ils ont répertoriés, il y a des moments, où par exemple ici, on voit l'épouse qui a vu son mari avoir des rapports sexuels avec son chien, on peut voir que dans certains cas, il y a des saignements vulvaire d'apparition aiguës, des vaginites à répétition, à ce stade, on en est qu'au constat de suspicion, et je vous ai surligné également en jaune, les cas avec du zoosadisme, donc comme je vous disais, soit de la torture, qui peut aller jusqu'à la mort de l'animal.
Bien souvent, il y a utilisation de corps étrangers, donc là je peux vous montrer ici, voilà, que l'autopsie a mis en évidence des coups de couteaux dans le vagin d'une chienne.
Il y a un vétérinaire qui a retrouvé une aiguille à tricoter de 12 pouces également, dans le vagin d'une chienne.
Vous en parliez du coup Benoit, il y a aussi utilisation plusieurs fois d'un manche à balais, je le vois ici, je le vois là aussi, il a été inséré jusque dans le rectum, enfin dans le rectum jusque dans le foi, donc vous imaginez les dégâts que ça a pu faire, là l'animal n'a pas survécu (Ho la la dans la salle)
Je vois ici l'utilisation de coups de poignards, il y a l'introduction de bougies, de tampons, enfin voilà, ils ont une imagination qui est assez débordante, dans ce genre de cas.
Mais, voilà, mais je tenais juste à préciser que là, ce qui est choquant, ceux sont les lésions qui sont vraiment flagrantes de torture, mais il ne faut pas oublier que dans de nombreux cas, il n'y a absolument aucune lésions, c'est ce qui rend le diagnostique difficile à poser, et dans d'autres cas, il y a des lésions qui existent mais qui sont complètement annexes, et qui n'ont rien à voir avec les lésions ni anales, ni vaginales: ça peut être des lésions qui sont dues au fait, par exemple, que l'animal se débat, parce qu'il est sous la contrainte, ça peut être, c'est un cas qui a été décrit dans cette étude, par exemple des oreilles de chiens qui sont fibrosées, parce qu'elles servent tout le temps de poignées aux zoophiles.
08:23
Donc, la difficulté aujourd'hui, du coup, c'est de diagnostiquer ce genre de cas en clinique vétérinaire.
C'est vrai qu'un vétérinaire qui essaie de dénoncer un cas de zoophilie, c'est assez compliqué, et il faut s'affranchir de 2 difficultés : la 1ère c'est déjà, de poser le diagnostique, et la 2ème, c'est de s'affranchir du secret professionnel.
La difficulté du diagnostique, elle nécessite déjà de connaitre l'existence du phénomène.
Je vous dis ça, parce que moi de mon temps, il y a de ça, je suis sortie de l'école il y a 2 ans, 2 ans et demi maintenant, houla, le temps passe vite, on avait absolument aucune formation qui nous permettait de savoir l’existence de ce phénomène là, on ne m'en avait absolument jamais parlé en 5 ans d'études, et je me souviens qu'à l'époque où j'a tourné ma thèse, j'avais une de mes collègues qui m'avait raconté qu'elle avait reçu en urgence un petit chat avec du verre pilé dans le rectum, et que les vétérinaires n'avaient absolument pas idée de comment ce verre pilé avait pu arriver à cet endroit là.
Donc ils avaient pensé que le chat était tombé du 1er étage sur une bouteille de bière, voilà.
Donc, moi qui était sensible à ce sujet là, évidement je leur ai dit que c'était probablement pas ça, mais ça montre bien que, voilà, c'est pas du tout un sujet auquel le vétérinaire pense en premier lieu.
Du coup, ça nécessite de savoir lire des éléments de suspicion, comme je vous le disait, ça peut être des lésions qui sont un peu douteuses, ça peut être un comportement anormal de l'animal, ça peut être un comportement anormal du propriétaire, et enfin, il faut donc penser à intégrer la zoophilie dans le diagnostic différentiel.
Et, une fois que le vétérinaire a cette suspicion de zoophilie, il y a un deuxième problème, qui est de s'affranchir du secret professionnel : parce qu'il faut savoir que nous, les vétérinaires, on est soumis au même secret professionnel que les médecins, sauf que les médecins sont protégés par un texte, qui les autorise à rompre le secret professionnel s'il y a atteinte à la personne : donc s'il y a viol, s'il y a pédophilie, dans ces cas là, ils ont le droit d'aller en parler à a police.
Ce qui n'est pas notre cas, parce nous, les vétérinaires, on travail avec des animaux, et pas avec des personnes.
13:33
Donc, je fais un petit aparté, parce qu'il y a un enjeu qui est quand même très important, je ne sais pas si il y a beaucoup de vétérinaires dans la salle aujourd'hui, mais j'insiste sur le fait qu'il faut faire les démarches de tentative de rupture du secret professionnel, même si c'est compliqué dans ce genre de cas, parce qu'il y a un enjeu qui est assez important, notamment, il y a de plus en plus d'études, qui prouvent qu'il y a un lien très fort entre les violences exercées envers les animaux et les violences exercées envers les gens.
Donc, ça veut dire qu'une personne qui a des tendances à exercer des violences envers un animal, quelque soit cette forme de violence, et notamment la zoophilie, est largement prédisposée à être aussi violent envers des gens.
Et je vous invite à lire cette étude qui est toute fraîche, il me semble qu'elle est sortie l'an dernier, ou ptet l'an d'avant, mais je crois que c'est l'an dernier, elle répertorie la totalité des études qui le prouvent, qui prouvent ce lien, et elle est aussi très intéressante, parce qu'elle montre qu'il y a assez peu de vétérinaires qui sont au courant de l’existence de ce lien là, donc, moi, aujourd'hui, si je peux relayer l'information, c'est quelque chose qui me tient à cœur.
Et parmi ces études là, on retrouve également de plus en plus d'études qui montrent que dans les cas de zoophilie, le risque associé de pédophilie, voir même de viol, ne peut pas être écarté.
Donc, il faut bien comprendre, qu'il n'y a pas que l'animal qui est concerné, il y a aussi les gens, donc j'invite un vétérinaire qui pense avoir ce genre de cas en consultation, à faire la démarche jusqu'au bout.
Du coup, comme on a pas le droit d'en parler à la police, la seule et unique personne à qui on peut en parler, c'est le préfet, via le service de la DDPP, j'insiste sur le fait qu'on a pas le droit d'en parler à la police, sauf s'il ont un mandat d'arrêt. Mais pour qu'ils aient un mandat d'arrêt, généralement, il faut avoir fait remonter l'information à la DDPP.
Donc, suite à ça, la DDPP donnera des consignes, et si on peut essayer en tant que vétérinaire, d'inviter les propriétaires à se faire prendre en charge de façon psychiatrique, et essayer de placer l'animal en association, c'est tant mieux, maintenant, encore une fois, on est pas force de police, on peut obliger personne à faire quoi que ce soit, donc c'est encore une autre difficulté, mais c'est à la sensibilité de chacun.
Moi si demain j'ai un cas de zoophilie en consultation, clairement j'essaierai de pousser la prise en charge dans ce sens là.
13:00
Voilà, donc maintenant je vais vous parler un peu de l'impact de la zoophilie sur la société, sur les gens, de façon générale, c'est quand même un petit peu plus documenté.
Alors, les risques encourus par les zoophiles sont inhérents finalement à l'approche d'un animal qui n'est pas toujours très d'accord avec ce qu'on lui fait faire, donc forcément il existe des risques de blessures, de griffures, de morsures, des coups, parce que l'animal peut se débattre.
Il y a aussi possibilité de transmission de certaines maladies, alors des maladies qui peuvent être pas forcément très graves, comme les parasitoses, mais il y a des maladies un petit peu plus gênantes, notamment possibilité de transmission de maladies vénériennes, je reviendrais dessus dans un instant.
Il y a aussi possibilité de transmission de maladies non vénériennes, c'est un petit peu plus anecdotique, mais je peut par exemple vous citer l'exemple de mademoiselle Fleury, qui a donné son nom à une souche de rage, parce qu'elle a contracté la rage après s'être fait faire un cunnilingus par son chien, voilà.
Et puis enfin, il y a des possibilités de lésions qui sont dus aux incompatibilité anatomiques, parfois c'est assez évident quand par exemple on est, je sais pas, quelqu'un de petit gabarit, face à un grand cheval.
Parfois, ça l'est beaucoup moins, et il y a beaucoup de surprises notamment quand les gens essaient d'avoir des rapports sexuels avec leur chien, parce qu'il y a une méconnaissance de l'anatomie, et donc il y a plusieurs cas qui ont été décrit, et j'ai choisi de vous en illustrer, enfin de vous en décrire deux:
14:26
Celui ci, c'est le cas d'un homme de 63 ans, qui a été présenté aux urgences, vous voyez c'était en 2016, parce qu'il faisait de la rectorragie, donc ça veut dire du sang qui sort du rectum, il avait des grosses douleurs au niveau du bas abdomen, et il faisait de l'incontinence fécale, donc il a été présenté aux urgences, on lui a fait faire un scanner, c'est l'image que vous voyez là.
En fait, avec un scanner, on arrive à différencier les différents tissus sous forme de coupe, donc là en fait, ce qu'on voit, c'est la coupe dans ce sens là, avec, ce qu'il y a en blanc, c'est les os des hanches, et toutes les petites bulles noires que vous voyez tout autours, là, ici, c'est totalement anormal, c'est de l'air. D'ailleurs on le voit c'est de la même couleur que ce qu'il y a en dehors de l'abdomen, c'est de l'air. Et en fait, c'est de l'air qui est du à une perforation rectale.
Donc, ce monsieur il a finit par avouer quand même qu'il avait eu un rapport sexuel avec son chien, qui était un berger de Maremme, je sais pas trop s'il y a beaucoup de connaisseurs de races ici, les bergers de Maremme, en terme de taille, c'est entre le Golden et le terre neuve. C'est quand même un gros toutou quand même.
Et ce monsieur est resté hospitalisé pendant des semaines, parce qu’il a eu une septicémie qui a duré plus de 3 semaines, il a eu des chirurgies assez lourdes, il a fini par s'en sortir, mais c'est pas le cas de tout le monde.
15:50
Il y a deuxième cas dont je voulais vous parler, j'ai choisi par contre volontairement de pas mettre de photos, parce que moi même je les ai trouvées assez choquantes, il s'agit du cas d'un petit garçon de 12 ans, qui avait été présenté à l’hôpital pour quasiment les même symptômes que ce monsieur là, donc il avait des saignements rectaux, il avait des des gros hématomes et des déchirements au niveau de l'anus.
C'est un petit garçon, donc il a pas osé dire à ses parents la vérité au début, il a avoué qu'il s'était assied sur un couteau.
C'est finalement le personnel médical qui a réussi à obtenir l'information : qu'en fait il avait vu un popup sur Internet quand il était chez lui, dans lequel il voyait un monsieur avoir un rapport anal avec son chien, donc il a stimulé son bulldog pour essayer de faire la même chose, et c'était la première fois qu'il faisait ça, c'était la première fois que son chien faisait ça, mais toujours est il qu'il a réussi, et que le résultat en a été celui là.
Il me semble que le petit garçon s'en est sorti aussi, voilà.
16:50
Donc ça, c'était pour parler des lésions due aux incompatibilités anatomiques, et généralement c'est ce qui parle le plus.
Il y a aussi, comme je vous le disais tout à l'heure, potentiel transmission de maladies vénériennes. Aujourd'hui, ça reste quelque chose qui est assez peu documenté, tout simplement parce que c'est assez peu étudié, mais je pense que dans les années à venir ça devrait être de plus en plus étudié.
Là je vais vous présenter une étude qui a été très bien faite, qui a été menée au Brésil, par des cancérologues et des zoologues. En fait ils sont parti du constat que y avait beaucoup plus de cancers du pénis dans des régions isolées et plutôt peu développées, par rapport aux régions qui sont plus développées.
Donc, ils essayaient de comprendre pourquoi est ce qu'il y a des zones où il y a plus de cancers du pénis que dans d'autres, et quels pouvaient être les facteurs de risque significatifs d'apparition d'un cancer.
Donc, pour ça, ils ont recruté 118 de leurs patients qui sont atteints d'un cancer du pénis, et ils ont recruté également 374 témoins qui étaient saints, ils les ont interrogés, et ils ont savamment analysé toutes leurs données.
Et ils ont eu plusieurs résultats.
Un des premiers résultats, c'était que 34.8% des personnes interrogées, sur la totalité de leur échantillon, avait déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Donc, je vous mets ça là, moi je trouve que c'est énorme (rires dans la salle), ça veut dire, voilà, 35% sur une population de plus de 500 personnes, qui a déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Ensuite, donc, deuxième conclusion qu'ils ont eu, c'est que quasiment 1 personne sur 2 qui est atteinte d'un cancer du pénis qui a avoué déjà avoir déjà eu des rapports sexuels avec des animaux.
Et enfin, quasiment 1 personne sur 3, qui a déjà eu des rapports sexuels avec des animaux, qui a un cancer du pénis.
Donc, ils ont réussi à établir une liste de 6 facteurs de risque significatifs d'apparition d'un cancer du pénis, et, notamment, parmi ces 6 là, il y a les rapports sexuels avec les animaux.
Ils ont, pour l'instant, expliqué ça par le fait que mettre 2 muqueuses, complètement étrangères, qui ne sont pas du tout sensées se rencontrer, à la faveur d'un micro traumatisme, ça peut être carcinogène.
Pour l'instant, ils ont pas plus d'explications que ça, mais toujours est il que le résultat est là.
19:07
Donc, moi, en conclusion, pour ce que je vous ai présenté, j'ai 3 éléments essentiels qu'il faudrait retenir globalement: c'est que évidement, il y a les lésions, l'impact de la zoophilie va provoquer des lésions anatomiques, aussi bien sur les êtres humains, que sur les animaux, mais il y a d'autres... il y a un impact qui est fort sur d'autres éléments, notamment, c'est un véritable phénomène de société, comme je vous disais, il faut pas oublier que les zoophiles sont potentiellement des gens qui sont très violents envers les autres personnes, donc ils peuvent provoquer des viols, des actes de pédophilie, et ça il ne faut vraiment pas l'oublier, parce que c'est de plus en plus décrit.
Ça pourrait être un sujet de conférence à part entière hein, c'est pour vous dire à quel point c'est décrit, là malheureusement je n'ai pas le temps de vous en parler plus que ça, mais c'est un vrai phénomène.
Et, enfin, c'est potentiellement un problème de santé publique qui ne serait pas encore décrit, parce que c'est assez peu étudié, et donc il y a beaucoup de choses à prendre en compte.
Voilà, et je laisse la parole au suivant.