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Zoophilie, du Grec ancien ζῷον (zṓion, "animal") et φιλία (philia, "amitié" ou "amour"), aussi connue sous le nom de bestialité, désigne la pratique sexuelle entre les humains et les animaux ou ou préférence ou fixation à l'égard de telles pratiques. Une personne qui pratique la zoophilie est dite un ou une zoophile.[1]


En dépit du fait que les relations sexuelles avec les animaux restent pénalisées dans certains pays, la zoophilie n'est pas explicitement condamnée dans d'autres. Dans la plupart des pays de tels actes sont illégaux étant considérés comme des actes de cruauté envers les animaux par la loi ou encore des crimes contre nature.


Terminologie[modifier | modifier le wikicode]

Le terme "zoophilie" a été introduit dans le domaine de la recherche sur la sexualité dans Psychopathia Sexualis (1886) par von Krafft-Ebing qui décrivit un grand nombre de cas de ce qu'il appelle des "violations d'animaux (bestialité)"[2], ainsi que des cas de "zoophilia erotica"[3], qu'il définit comme une attraction sexuelle envers la peau des animaux ou la fourrue. Il utilisait le terme "zooerasty" pour décrire la paraphilie concernant l'attirance sexuelle exclusive envers les animaux[4] mais ce terme est devenu inusité.

La zoophilie fait à la fois référence à l'activité sexuelle avec les animaux (bestialité), au désir de le faire ou à la paraphilie du même nom qui requière une préférence définitive pour les animaux sur les humains comme partenaires sexuels.

Certains zoophiles et quelques chercheurs font une distinction entre la zoophilie et la bestialité utilisant le premier terme pour décrire le désire de former une relation affective et sexuelle avec les animaux et le dernier pour décrire les actes sexuels seuls. Masters (1962) utilise le terme "bestialiste" spécifiquement dans cette situation dans son travail sur le zoosadisme où il fait référence au plaisir dérivant de la cruauté envers les animaux. Stéphanie La Farge, professeur assistant en psychiatrie à la New Jersey Medical School et directeur du Counseling au ASPCA, écrit que deux groupes peuvent être distingués: les bestialistes qui violent ou abuse des animaux et les zoophiles qui conçoivent un attachement sexuel et émotif à l'égard des animaux.[5] Williams et Weinberg étudièrent des personnes s'auto-identifiant comme zoophiles par internet et montrèrent que leur conception du terme impliquait de l'attention à l'égard du bien être et du plaisir animal, et qu'ils mettaient particulièrement l'accent sur le fait qu'ils considéraient obtenir leur consentement par opposition à leur conception des bestialistes qu'ils définissaient comme des personnes seulement préoccupées par leur propre gratification. Williams et Weinberg citent également un journal anglais prétendant que zoophile est le terme utilisé par les apologistes de la bestialité[6]

Les termes plus récents "zoosexuel" et "zoosexualité" ont été utilisés depuis les années 80 (cité par Miletski, 1999) pour faire référence à une orientation sexuelle. Les pornographes utilisent parfois les termes "dogsex" et "farmsex."

Ernest Bornemann (1990, cité par Rosenbauer 1997) innova en réservant le terme "zoosadisme" pour ceux dont le plaisir dérive du fait d'infliger du mal à un animal, parfois avec une composante sexuelle. Certains incidents de horse-ripping ont une connotation sexuelle.[7]

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Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. "Zoophilia," Encyclopaedia Britannica, 2009; accessed January 24, 2009.
  2. Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia Sexualis, 1886, p. 561
  3. Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia Sexualis, 1886, p. 281
  4. D. Richard Laws and William T. O'Donohue,Sexual Deviance, page 391. Guilford Press, 2008. ISBN 9781593856052
  5. [http://www.riverfronttimes.com/1999-12-15/news/all-opposed-say-neigh Melinda Roth, "All Opposed, Say Neigh" dans Riverfront Times, 15 décembre 1991
  6. Zoophilia in Men: A Study of Sexual Interest in Animals Archives of Sexual Behavior, Volume 32, Number 6 (December, 2003).
  7. A. Schedel-Stupperich: Criminal acts against horses--phenomenology and psychosocial construct Dtsch Tierarztl Wochenschr. March 2002, vol. 109(3):116-9. Article in German.