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'''Les émigrants du Smaland'''
'''Les émigrants du Smaland'''


«Il y a cent ans, nos ancêtres suçaient les cailloux du Smaland.» Les Suédois évoquent ainsi la disette qui régnait chez eux au XIXe siècle. Tenaillés par la faim, étouffés par une Eglise luthérienne rigoriste, ils furent des milliers à émigrer aux Etats-Unis, ce Nouveau Monde généreux de tolérance et de semences. En moins d'un siècle, la Suède vit un tiers de sa population, environ 1,5 million de personnes, s'exiler en Amérique. Dans les années 50, cette épopée a été magistralement rendue par l'écrivain Vilhelm Moberg dans La saga des émigrants, qui fut adaptée au cinéma au début des années 70. Le livre a aussi inspiré, en 1995, une comédie musicale. Depuis, le spectacle affiche complet à Stockholm. Dans le Smaland, la vie des paysans était rythmée par les saisons et les offices religieux. Quand la terre vint à manquer, Kristina et Karl Oskar, héritiers d'un lopin aride, Robert, le valet de ferme, son compagnon Arvid, injustement accusé de zoophilie, Ulrika, la femme de mauvaise vie, et Danjel, l'hérétique, nourrissent l'idée d'émigrer. Ecrivant à la pointe sèche, sans romantisme, avec une retenue d'où sourd la colère, Vilhelm Moberg rend hommage à ces émigrants et dépeint avec une langue précise une société fermée, congestionnée par la foi. Il est justice que ce texte majeur soit enfin traduit intégralement en français.
«Il y a cent ans, nos ancêtres suçaient les cailloux du Smaland.» Les Suédois évoquent ainsi la disette qui régnait chez eux au XIXe siècle. Tenaillés par la faim, étouffés par une Eglise luthérienne rigoriste, ils furent des milliers à émigrer aux Etats-Unis, ce Nouveau Monde généreux de tolérance et de semences. En moins d'un siècle, la Suède vit un tiers de sa population, environ 1,5 million de personnes, s'exiler en Amérique. Dans les années 50, cette épopée a été magistralement rendue par l'écrivain Vilhelm Moberg dans La saga des émigrants, qui fut [[Les émigrants (Utvandrana) - 1971|adaptée au cinéma]] au début des années 70. Le livre a aussi inspiré, en 1995, une comédie musicale. Depuis, le spectacle affiche complet à Stockholm. Dans le Smaland, la vie des paysans était rythmée par les saisons et les offices religieux. Quand la terre vint à manquer, Kristina et Karl Oskar, héritiers d'un lopin aride, Robert, le valet de ferme, son compagnon Arvid, injustement accusé de [[zoophilie]], Ulrika, la femme de mauvaise vie, et Danjel, l'hérétique, nourrissent l'idée d'émigrer. Ecrivant à la pointe sèche, sans romantisme, avec une retenue d'où sourd la colère, Vilhelm Moberg rend hommage à ces émigrants et dépeint avec une langue précise une société fermée, congestionnée par la foi. Il est justice que ce texte majeur soit enfin traduit intégralement en français.


Marie-Laure Le Foulon, Lire
Marie-Laure Le Foulon, ''Lire'', juin 1999.


==Source==
==Source==
http://pagesperso-orange.fr/mondalire/emigr2.htm
http://pagesperso-orange.fr/mondalire/emigr2.htm
==Article connexe==
[[Les émigrants (Utvandrana) - 1971]]


[[Catégorie:Bibliographie]]
[[Catégorie:Bibliographie]]

Version actuelle datée du 24 août 2009 à 13:38

Vilhelm MOBERG, La Saga des émigrants, Livre de poche, ISBN 2253933716

Résumé :

La Charlotta entre dans le port de New York, après dix semaines d'une rude traversée. Sa cargaison humaine respire enfin, impatiente de quitter à tout jamais l'entrepont du navire. Mais Karl Oskar et ses compatriotes ne sont pas encore au bout du voyage. Il leur faut tout d'abord patienter trois jours supplémentaires à bord de la Charlotta, quarantaine établie par les autorités des Etats-Unis d'Amérique du Nord afin de se protéger des épidémies. Le groupe de Suédois finira par fouler le sol de ce Nouveau Monde, pour lequel ils ont tout quitté, leurs biens et leurs familles. La seconde partie de leur périple peut alors commencer. Et tandis que les intrépides Robert et Arvid partent en escapade sur Broadway, la plus belle rue du monde, Karl Oskar et Kristina reprennent des forces dans ce pays d'abondance et de liberté. Ils vont bientôt se diriger vers ce monstre qui crache le feu et doit constituer leur première étape vers le Minnesota. La voiture à vapeur, dangereuse invention païenne, doit les mener jusqu'au Mississippi, porte fluviale sur le Nouveau Monde, et sur leur nouvelle vie. Ce texte se rapporte à l'édition Broché.

Les émigrants du Smaland

«Il y a cent ans, nos ancêtres suçaient les cailloux du Smaland.» Les Suédois évoquent ainsi la disette qui régnait chez eux au XIXe siècle. Tenaillés par la faim, étouffés par une Eglise luthérienne rigoriste, ils furent des milliers à émigrer aux Etats-Unis, ce Nouveau Monde généreux de tolérance et de semences. En moins d'un siècle, la Suède vit un tiers de sa population, environ 1,5 million de personnes, s'exiler en Amérique. Dans les années 50, cette épopée a été magistralement rendue par l'écrivain Vilhelm Moberg dans La saga des émigrants, qui fut adaptée au cinéma au début des années 70. Le livre a aussi inspiré, en 1995, une comédie musicale. Depuis, le spectacle affiche complet à Stockholm. Dans le Smaland, la vie des paysans était rythmée par les saisons et les offices religieux. Quand la terre vint à manquer, Kristina et Karl Oskar, héritiers d'un lopin aride, Robert, le valet de ferme, son compagnon Arvid, injustement accusé de zoophilie, Ulrika, la femme de mauvaise vie, et Danjel, l'hérétique, nourrissent l'idée d'émigrer. Ecrivant à la pointe sèche, sans romantisme, avec une retenue d'où sourd la colère, Vilhelm Moberg rend hommage à ces émigrants et dépeint avec une langue précise une société fermée, congestionnée par la foi. Il est justice que ce texte majeur soit enfin traduit intégralement en français.

Marie-Laure Le Foulon, Lire, juin 1999.

Source[modifier | modifier le wikicode]

http://pagesperso-orange.fr/mondalire/emigr2.htm

Article connexe[modifier | modifier le wikicode]

Les émigrants (Utvandrana) - 1971