« Egypte ancienne » : différence entre les versions
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Le texte qui suit est traduit et adapaté de l'ouvrage de Hani Miletski, Understanding Bestiality and Zoophilia
D’après Masters (1962), dans l’ancienne Égypte, la représentation des dieux égyptiens sous une forme partiellement humaine et animale résidait dans la croyance que les animaux vivants prenaient part à la divinité des dieux. Dans leur mythologie, la déesse Mut, sous la forme d’une vache fut aimée par le dieu Amon (Bagley, 1968 ; Masters, 1962), et Bast, la déesse chat, avait des amants humains (Masters, 1962). D’autres dieux avaient également des formes animales : Thoth, le dieu de toute la sagesse, avait une tête d’ibis et Horus une tête de faucon. Le haut du corps d’Anubis, le dieu qui guidait les morts, était celui d’un homme et sa partie basse celle d’un chacal (Rosenberger, 1968 ; Rosenfeld, 1967) tandis que selon Waine (1968), Anubis avait le haut du corps d’un homme et le bas du corps d’un chien. Knummu, le dieu primordial et créateur de l’univers, avait le corps d’un homme et une tête de bélier, Isis, la déesse de la maternité et de la fertilité, avait la tête d’une vache, et Set des jambes humaines tandis que tout son corps et sa tête ressemblaient à un lévrier (Rosenberger, 1968 ; Rosenfeld, 1967). Les anciens égyptiens adorèrent des dieux sous forme animale exclusivement à la période prédynastique, 3 000 ans avant Jésus-Christ. Même dans les périodes tardives de l’époque classique, les dieux égyptiens conservèrent leurs caractéristiques animales comme souvenir de leurs prédécesseurs (Douglas, 1992).
Blake (1972) suggère que le mot « bestialité » peut provenir de « Bes » qui fut une créature érotique proéminente dans la mythologie égyptienne des origines entre le 15e et le 20e siècle avant Jésus-Christ. Selon lui, Bes, « sous la forme d’un robuste nain d’aspect bestial était un dieu du mariage et surveillait la toilette des femmes. »
Chéops (3733 avant J.C.), pharaon célèbre pour la construction des pyramides, fut aussi connu pour sa passion concernant les rapports sexuels avec les juments et d’autres animaux (Rosenfeld, 1967). Thoutmosis II qui régna de l’Éthiopie à l’Euphrate à la 18e dynastie (1 500 av. J.C.) fut un roi particulier dans l’histoire égyptienne. Il fut aussi connu pour son goût pour les relations sexuelles avec des truies qu’il gardait dans son palais et avec des jeunes filles. La reine Hatasu était connue pour préférer la compagnie des femmes sur celle des hommes, elle possédait des chiens entraînés pour pratiquer des cunnilingus sur elle (Rosenberger, 1968). On dit de Cléopâtre qu’elle possédait une boite remplie d’abeilles qu’elle plaçait contre ses parties génitales pour les stimuler comme avec un vibro (Love, 1992). Sous Psammetichus Ier, de la 26e dynastie égyptienne (664-600 av. J.C.), la copulation avec des vaches faisait partie des rituels religieux pour les grands prêtres (Rosenberger, 1968).
En écrivant sur l’histoire de l’Égypte de 3000 av. J.C. à 1100, Tannahill (1992) souligne que les rapports sexuels avec les chameaux ou d’autres grands animaux domestiques n’était pas rares. Les hommes égyptiens utilisaient souvent l’anus tandis que ce genre d’animaux était le plus courrant dans leur région. Les moutons, les cochons, les juments étaient aussi employés tandis que les femmes se tournaient plutôt vers les chiens (Rosenfeld, 1967 ; Rosenberger, 1968). Selon Waine (1968), les anciens égyptiens honoraient et avaient des relations sexuelles avec les chiens. Les contacts sexuels homme-animal sont occasionnellement dépeints dans les tombes (Bullough, 1976) et la bestialité est rapportée dans les hiéroglyphes égyptiens dès 3 000 av. J.C. (Ramsis, 1969).
Les égyptiens étaient aussi connus pour copuler avec les babouins hamadrias ou babouins sacrés (Bagley, 1968 ; Masters, 1962). Les babouins à face de chien avaient des rapports sexuels avec les femmes égyptiennes (Bagley, 1968) et dans la vallée du Nil, les contacts sexuels avec les singes sont rapportés tant pour avec des hommes que des femmes (Bagley, 1968 ; Masters, 1962 ; Ramsis, 1969). Les égyptiens mirent au point l’art du commerce sexuel avec les crocodiles. Cela était rendu possible en tournant la créature sur son dos, ce qui la rendait incapable de résister à la pénétration. On croyait que cette forme de copulation était à même d’apporter la prospérité et de traiter l’impuissance masculine (Bledsoe, 1965 ; Kullinger, 1969 ; Love, 1992 ; Masters, 1962 ; Maybury, 1968 ; Ramsis, 1969). Au cours du second siècle après J.C., les femmes égyptiennes se soumirent elles-mêmes sexuellement à des crocodiles et des serpents (Blake, 1972 ; Davis, 1954 ; Trimble, 1969).
Il est également rapporté que les femmes copulaient avec des boucs tandis que les hommes avec des chèvres. L’exemple le plus fameux en est le bouc de Mendès supposé être l’incarnation d’une déité de fertilité. Dans le temple de Mendès, de nombreux hommes et femmes étaient engagés dans une adoration bestiale avec des boucs spécialement entraînés dans ce but (Bagley, 1968 ; Bloch, 1933 ; Davis, 1954 ; Love, 1992 ; Masters, 1962 ; Mantegazza, 1932 ; Maybury, 1968 ; Niemoeller, 1946b ; Rosenfeld, 1967). Souvent la semence du bouc qui était hautement convoitée était récoltée par fellation – une manière simple de le collecter sans en perdre (The Wild Animal Revue, 1992).
La bestialité était également connue comme un remède pour les nymphomanes qui étaient enfermées dans le temple de Mendes avec des boucs entraînés et forcées à y rester jusqu'à ce que le bouc fut suffisamment satisfait pour copuler avec elles. A ce stade, on peut présumer que les nymphomanes étaient considérées comme guéries (Bagley, 1968 ; Masters, 1962). Le philosophe grec du deuxième siècle, Plutarque, rapportait que de nombreuses femmes égyptiennes qui avaient été enfermées dans des enclos avec des boucs refusèrent ensuite les avances des humains préférant les boucs comme partenaires sexuels (Blake, 1972).
Une autre histoire intéressante concerne le taureau d’Apis dont on pensait qu’il avait des caractéristiques physiques particulières et dont on croyait qu’il était la réincarnation d’Osiris le principe masculin dans la nature. Lorsque le taureau était suffisamment mature, il était conduit dans la ville égyptienne de Memphis et logé dans un temple spécial. Pendant les 40 premiers jours, le taureau d’Apis était seulement soigné par des femmes chargées de s’en occuper et qui devaient l’exciter sexuellement. Une prêtresse du taureau d’Apis réalisait un « acte d’adoration phallique » sur le taureau et elle se soumettait à un rapport sexuel avec lui. Les Égyptiens croyaient que le sperme du taureau avait des propriétés spéciales et les femmes dédiées à ses soins étaient chargées de le récolter au travers de pratiques orales, manuelles et vaginales. Lorsque le taureau venait à mourir, ses parties génitales étaient conservées et dorées. Un honneur particulier fut donné à une reine, qui à sa mort fut inhumée avec le pénis doré dans son vagin (The Wild Animal Revue, 1992).
Néanmoins, selon Rosenberger (1968), Rosenfeld (1967) et Trimble (1969), la bestialité était répréhensible en Égypte. Il arriva que pour punir un homme de bestialité, il fut enterré vivant avec l’animal avec lequel il avait eu des rapports sexuels. À une autre époque, un bestialiste fut castré et abandonné jusqu’à sa mort dans le désert. Son animal fut ensuite considéré comme une victime et rien ne lui fut fait (Rosenberger, 1968). Un homme libre était habituellement enterré vivant tandis que les esclaves étaient castrés, ou aveuglés et abandonnés dans le désert. Malgré le fait que la bestialité fut très commune dans l’ancienne Égypte, des femmes, qu’elles soient libres ou esclaves furent souvent exécutées à l’aide d’un pieu affûté qui leur était introduit par le vagin jusqu’aux entrailles (Rosenfeld, 1967 ; Trimble, 1969). Lors d’une autre période de l’histoire égyptienne, les femmes qui avaient eu des rapports sexuels avec des animaux étaient décapitées ou violées jusqu’à la mort par un bouc (Rosenberger, 1968). Au cours de la période connue comme celle de l’ancien empire, à la fois les hommes et les femmes zoophiles étaient enterrées vivantes dans des fosses remplies d’excréments humains. A la période féodale de la 4e à la 15e dynastie, les zoophiles étaient exécutés en étant brûlés, écartelés, écorchés et enterrés vivants. Les égyptiens ne punirent jamais l’animal impliqué (Rosenfeld, 1967).
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--Chiron 8 mars 2009 à 11:49 (CET)